L’Hendayais Fred Berho a défié les conditions dantesques de la première tempête de l’année 2022 pour capter en vidéo la rencontre fracassante de l’océan et de la digue de l’Artha. Il raconte les coulisses de cette vidéo, nommée « Impact »

La séquence est inédite, spectaculaire, fracassante. Les qualificatifs manquent tant la nouvelle vidéo de Fred Berho coupe le souffle. Cet Hendayais habitué des conditions extrêmes a décidé d’immortaliser non loin de chez lui la première tempête de l’année 2022. Joint après la mise en ligne des images sur sa page Facebook, il révèle les coulisses de trois jours de tournage du 8 au 10 janvier. Avec son fidèle ami Mathieu Escudero, son pilote jet-ski quand la mythique vague Belharra apparaît au large de la corniche d’Urrugne, la journée a commencé très tôt ce samedi 8 janvier. « On est partis de la Nivelle au lever du jour et l’idée était de s’approcher au maximum, et on a vu que là où c’était le plus impressionnant, c’était à la digue de l’Artha », revit Fred Berho. Bonne pioche puisque l’impact incessant des vagues laissait apercevoir des projections d’écume à plus de 30 mètres de haut, estime le vidéaste. Les premiers frissons sont au rendez-vous. Pour rappel, une forte houle de cinq mètres se développait dans le golfe de Gascogne avec des vents de 70 km/h et des fortes précipitations. Des conditions idéales pour capturer des images inédites, et uniquement pour ça… Les scènes immortalisées par un caisson caméra 4K prennent une toute autre dimension quand les deux acolytes prennent le risque de se rendre derrière la digue. « De l’autre côté, c’est inédit, on est souvent habitués à des images prises du Fort de Socoa ou de Sainte-Barbe. » Les éclats de la houle ont aussi tutoyé le drone que le caméraman pilotait à distance, depuis sa voiture garée à Socoa. Objectif recherché : « Avoir le plus d’images et d’angles différents, pour avoir ce côté inédit. »

Une belle frayeur

Multiplier les prises de vues lui aura valu une belle frayeur. « Je filmais quand une mousse est arrivée. Le jet-ski a démarré subitement et je suis tombé dans l’eau en me tapant le dos sur l’arrière du jet. » Un mal pour un bien, celui d’un rendu époustouflant qui honore l’audace de ce passionné de surf et d’océan. « Je voulais une ambiance hivernale extrême », précise Fred Berho. Il a été servi.

 » La prochaine fois, j’aimerais y retourner mais avec des palmes, pour avoir d’autres prises de vues. »

S’ensuit un long travail de montage pour choisir les deux minutes les plus percutantes. Une heure d’images avait été filmée. « Je n’ai pas dormi de la nuit, j’avais l’adrénaline…. La prochaine fois, j’aimerais y retourner mais avec des palmes, pour avoir d’autres prises de vues », en redemande-t-il. Ces conditions extrêmes ne l’effraient pas, et s’il diffuse ces images, c’est aussi pour saluer le courage des pêcheurs luziens. « Mon souhait était de montrer la vision qu’ils ont en sortant en mer entre les deux digues dans ces conditions. Respect à eux ! ».

Le vidéaste globe-trotteur connu localement pour avoir notamment dévoilé le mystère des rochers hendayais dits des Deux jumeaux aspire en tout cas désormais à s’intéresser en priorité à son Pays basque. Une suite d’”Impact” est d’ores et déjà en préparation.

Sud Ouest Pyrénées Atlantiques 

Vidéo: Fred Berho