À Cherbourg (Manche), Bernard Cauvin, président de la Cité de la Mer, se réjouit de l’issue du premier Sommet international sur les océans, qui a eu lieu début février.

« ONE OCEAN SUMMIT », c’est le nom donné au premier Sommet international sur les océans, organisé à Brestdu 9 au 11 février dernier. De nombreux chefs d’État se sont ainsi rendus dans le Finistèrepour mettre en place une coalition afin de protéger la biodiversité dans les eaux internationales. La mission qui nous incombe de protéger les océans est nécessairement aussi vaste que la responsabilité que nous partageons. C’est la raison pour laquelle nous sommes venus aujourd’hui à Brest pour unir nos forces et inverser la tendance. L’Europe, en tant que puissance maritime, peut apporter une contribution considérable. Mais ce n’est qu’ensemble que nous pourrons protéger efficacement nos océans et leur permettre de regorger à nouveau de vie

« On ne prêche plus dans le vide »

Un message qui a fait chaud au cœur du Cherbourgeois Bernard Cauvin. Présent à ce sommet, le président de la Cité de la Mer a savouré l’instant. Le message qu’il prône depuis des décennies, notamment à travers la Cité de la Mer et des actions de sensibilisation de préservation des océans auprès des enfants, semble enfin avoir été entendu. Ce sommet est une première, il mobilise plusieurs pays européens et même du monde. Certes, il en manque à l’appel, mais le symbole est fort. Même dans les rapports du GIEC et autres organismes de protection de l’environnement, l’océan et son rôle étaient peu abordés. Avec ce sommet, il devient un acteur majeur. Cela montre la volonté d’aller de l’avant, de lutter contre le pillage organisé des mers. C’est la clé de l’humanité ! B. Cauvin

Le Cotentinois dit ressortir plus motivé que jamais après cette mobilisation européenne « très importante. Auparavant, l’Ifremer et les scientifiques prêchaient dans le vide, mais aujourd’hui, c’est fini ! ». Bernard Cauvin savoure certaines mesures annoncées, comme celle de l’extension de la réserve naturelle nationale (RNN) des Terres australes françaises (TAF) sur l’ensemble des espaces maritimes des archipels Crozet et des îles Kerguelen, Saint-Paul et Amsterdam, administrés par les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF).

Des initiatives prometteuses.

Il se félicite également des trois initiatives engagées par Ursula von der Leyen : la nouvelle coalition internationale pour protéger la biodiversité en haute mer, qui représente 95 % des océans ; le projet informatique d’envergure permettant aux chercheurs d’accéder à des simulations numériques des océans de la planète ; et la mission de recherche de l’Union européenne visant à restaurer notre océan et notre milieu aquatique d’ici 2030.

« C’est la première fois qu’un diagnostic global est ainsi posé. C’est le début… », affirme le président de la Cité de la Mer, qui se dit persuadé que c’est en faisant aimer la mer que les peuples la protégeront. « On protège ce qu’on aime ! », clame-t-il. Son objectif est donc d’éduquer encore et encore les jeunes générations à l’océan. Dans ce cadre, plus de 3 600 élèves vont se rendre à la Cité de la Mer, du 22 au 24 février, pour assister à des débats, des conférences et rencontrer des scientifiques spécialistes de la mer.

Actu Normandie

Photographie: Berend de Kort