Habitant d’Ahetze et spécialiste en planctonologie marine, Jean d’Elbée, a présenté sa conférence sur la vie sous-marine mercredi 7 décembre à la Cité de l’océan. Un condensé de ses expériences en missions scientifiques.
La société des Amis du musée de la mer proposait une conférence sur la faune marine du golfe de Gascogne et sa biodiversité, animée par le scientifique et maître de conférences renommé, Jean d’Elbée. D’étonnantes photos d’organismes marins issus des profondeurs océaniques ont été présentées, ainsi que le travail et la vie quotidienne des 25 marins et 25 chercheurs qui composaient l’équipage du fameux navire océanographique « Thalassa » de l’Ifremer (Institut français de recherches pour l’exploitation de la mer).
Sur ce terrain de jeu, Jean d’Elbée et ses compagnons sont les chevilles ouvrières de la campagne nommée « Évaluation des ressources halieutiques de l’ouest européen ».
Le conférencier d’Ahetze a particulièrement insisté sur trois idées fortes : l’aspect pluridisciplinaire de l’expédition, avec des chalutages sur le fond, des profils hydrologiques effectués, la collecte de données environnementales (hydrologie, bathymétrie et nature du fond) ou sur d’autres compartiments biologiques (benthos, plancton, oiseaux et mammifères marins, macro et microdéchets)…
Ambiance à bord
Deuxième point appuyé par Jean d’Elbée, l’incroyable biodiversité recelée dans le golfe de Gascogne : « Au cours de ces campagnes, nous recensons environ 300 espèces animales dont un tiers de poissons. Cet inventaire n’est certainement pas exhaustif, mais s’affine années après années. » Cet état des lieux, en particulier l’état des stocks des espèces exploitées, sert à la gestion des ressources halieutiques au niveau européen.
Enfin, le scientifique a insisté sur l’ambiance à bord à chaque embarquement. Avec un planning très chargé, les différentes équipes s’activent successivement 24 heures sur 24. La solidarité et l’entraide sont indispensables pour assurer et boucler les différents programmes de recherche. « Nous sommes, littéralement, dans le même bateau », décrit-il. Avec le souci permanent de ne pas se tromper dans la manipulation du matériel ou la saisie des données.
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