Pour Carole Saout-Grit, océanographe physicienne nantaise fondatrice du média en ligne Océans connectés, le partage de la connaissance scientifique est essentiel pour mieux appréhender les enjeux climatiques et l’avenir des océans qui en découle.

Le projet Océans connectés ne manque pas d’ambition. Aux yeux de sa fondatrice, l’océanographe physicienne nantaise Carole Saout-Grit, le partage de la connaissance scientifique des océans, à l’heure d’un bouleversement climatique majeur, est essentiel. C’est à cette seule condition que nous pouvons faire face aux changements déjà à l’œuvre.

En un an, ce nouveau média internet a trouvé sa place dans le paysage en créant une véritable communauté de savoirs et de connaissances sur les questions océanographiques. Il a su se faire remarquer lors du One ocean summit, la mini-cop des océans, qui s’est tenu à Brest du 9 au 11 février.  Nous avons réalisé une brochure téléchargeable pou r expliquer ce qu’est l’océanographie et en quoi elle est utile , explique Carole Saout-Grit. Un vrai plaidoyer pour cette discipline aux sciences multiples qui touche à de nombreux domaines d’études. Parmi lesquels les principaux sont la biologie marine, l’océanographie physique, la chimie marine et la géologie marine.

« L’océan est le pilier de notre vie sur terre »

Les enjeux de l’océanographie sont multiples. À commencer par une meilleure compréhension du milieu marin pour mieux le préserver : L’océan est le pilier de notre vie sur terre, assure l’océanographe physicienne. Les océans produisent plus de 50 % de l’oxygène de la planète et stockent près de 30 % du CO2 produit par l’action humaine. Couvrant 70 % de la surface du globe, ils sont les principaux régulateurs du climat. Et, plus de 3 milliards de personnes dépendent de la biodiversité marine et côtière pour leur subsistance et leur apport en protéines. À cela s’ajoute un rôle économique : 90 % du commerce mondial se fait par voies maritimes, sans oublier la valeur marchande des ressources marines et côtières estimée à 3 000 milliards de dollars par an et l’apport des océans en matière de santé et de loisirs.

Autant de raisons qui font de l’océanographie une discipline centrale pour préparer l’avenir et léguer aux générations futures des océans durables. Il faut continuer à surveiller leur santé et voir comment ils réagissent face aux activités humaines multiples et qui ne cessent de densifier avec tout ce que cela entraîne en perte de biodiversité, de pollutions, de dérèglement climatique… De fait, l’océanographie, par son caractère pluridisciplinaire, permet aux acteurs de la mer, aux décideurs et chefs d’État de définir une stratégie globale, en toute connaissance de cause.

Un démarrage prometteur

Carole Saout-Gritne cache pas sa satisfaction. Un an après avoir créé le média internet Océans connectés, entièrement dédié aux sciences de la mer, la Nantaise affiche des résultats plus que prometteurs. En un an, le site web a été visité par plus de 9 000 internautes et il a enregistré 1 600 nouveaux utilisateurs uniquement le mois dernier. Il totalise déjà plus de 39 500 pages vues. 180 articles publiés ont été publiés, dont 12 « Live Ocean » pour diffuser en direct des informations provenant des campagnes en mer, auxquels s’ajoutent 45 articles scientifiques ou technologiques et la diffusion de 80 offres d’emplois et 55 informations d’agenda-événementiel. Autre source de satisfaction : le site touche un public jeune. « 60 % des utilisateurs ont entre 18 et 35 ans », souligne Carole Saout-Grit.

Source: https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/loire-atlantique/preservons-les-oceans-prendre-soin-des-oceans-c-est-prendre-soin-de-soi-267b7144-e188-11ec-807a-272578128742

Photographie: ©Jess Loiterton