Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique et Virginijus Sinkevicius, commissaire européen à l’Environnement, aux Océans et à la Pêche, ont présidé une conférence ministérielle sur la préservation de la haute mer et de ses ressources, à New-York, le mercredi 9 mars. Les négociations en vue de l’adoption d’un traité international sur la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine dans les zones situées au-delà de la juridiction nationale sont actuellement en cours.

A la suite du One Ocean Summit organisé à Brest en février dernier, qui a donné une nouvelle impulsion politique à la protection de l’océan, et à la 5ème Assemblée des Nations unies pour l’environnement (ANUE-5), début mars à Nairobi, qui a lancé les travaux de négociation d’un un traité mondial juridiquement contraignant pour mettre fin à la pollution plastique, une conférence ministérielle sur la protection de la haute mer a réuni la Commission européenne, les ministres des États membres de l’Union européenne ainsi que les ministres des autres pays les plus volontaires sur le sujet.

L’océan couvre plus de 70 % de la surface de la planète mais reste trop souvent en marge des rendez-vous internationaux, y compris de ceux consacrés au climat ou à la biodiversité. Régulateur des grands équilibres environnementaux, pourvoyeur de ressources, vecteur majeur d’échanges économiques, lien essentiel entre pays et communautés humaines, l’océan est aujourd’hui gravement menacé par les effets du dérèglement climatique, les pollutions et la surexploitation des ressources marines. Pour protéger la haute mer hors des juridictions nationales, qui représente plus de 90 % des océans, une négociation est également en cours pour établir un instrument international juridiquement contraignant portant sur la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine des zones situées au-delà de la juridiction nationale (processus dit du « BBNJ », pour « Biodiversity beyond national jurisdiction »). La 4ème session de la Conférence intergouvernementale chargée d’élaborer cet instrument se réunit actuellement au siège des Nations unies à New York du 7 au 18 mars 2022.

Lors du One Ocean Summit, la France avait déjà montré sa capacité à entraîner les Etats sur ce sujet en lançant à Brest une coalition, qui compte maintenant 46 Etats, décidés à conclure la négociation de ce traité BBNJ en 2022. Elle porte également une position européenne forte en la matière en tant que présidence du Conseil de l’Union européenne.

Ecologie, protection, biodiversité

Photographie: ©Pascal Ingelrest