Une équipe internationale de scientifiques vient de réaliser une incroyable découverte. Ils ont réussi à identifier plus de 5 000 nouveaux virus marins. Explications.

C’est une découverte majeure qu’une équipe internationale de scientifiques vient de réaliser en identifiant 5 500 nouvelles espèces de virus, dont la plupart font partie de branches jusqu’ici inconnues, révèle Slate. L’étude présente les résultats de recherches qui s’appuient notamment sur l’analyse de 35 000 échantillons d’eau prélevés dans les océans du monde entier lors des expéditions Tara Oceans – du nom d’un voilier français destiné à la recherche scientifique et à la défense de l’environnement. L’objectif ? Comprendre le rôle des virus à ARN dans les écosystèmes marins. Les scientifiques ont ainsi mis à jour l’existence dans l’océan de 5 500 nouvelles espèces de virus dont le matériel génétique est constitué d’ARN et, pour les cataloguer, ils ont également dû créer de nouveaux niveaux de classification. Les cinq rangs de la classification de virus à ARN existants ne suffisant pas, les scientifiques ont en effet dû imaginer cinq autres embranchements pouvant regrouper des milliers d’autres espèces : Taraviricota, Pomiviricota, Paraxenoviricota, Wamoviricota et Arctiviricota.

Une bonne nouvelle pour la science

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, trouver de nouveau virus dans les océans constitue une bonne nouvelle pour la science. Au total, les chercheurs considèrent que près d’un milliard de virus seraient présents dans les mers, où ils jouent un rôle aussi essentiel que partiellement compris. Et de telles découvertes permettent justement de mieux comprendre leur influence sur le fonctionnement des écosystèmes océaniques. Les virus seraient en effet des sortes de régulateurs des écosystèmes. Si un organisme se révèle par exemple trop abondant, les virus marins l’attaquent pour l’empêcher de dominer. Ils infecteraient autant les micro-organismes que la flore et la faune, mais seraient sans risque pour l’homme, assurent les scientifiques.

Ouest France

Photographie: Tolga Ahmetler