Les pratiques de pêche de certaines flottes plus grandes, avec des filets encore plus profonds, et des sonars plus efficaces à travers le monde sont pointées du doigt pour leur nocivité et leur manque de transparence.

Au port d’Abidjan, où plusieurs entreprises étrangères, notamment chinoises, pratiquent une pêche industrielle jugée non durable, des marins-pêcheurs ivoiriens embauchés à bord de ces chalutiers, dénoncent les pratiques de leurs employeurs : surpêche, non-respect des périodes de repos biologique et capture d’alevins, c’est-à-dire de poissons bien trop jeunes, qui mettent en danger le renouvellement des stocks. Ils dénoncent également des conditions de travail très difficiles et des manquements à la réglementation, détaillée dans le code maritime ivoirien.

Aujourd’hui, les chalutiers assurent la moitié des captures mondiales, mais ils ne sont pas toujours sélectifs avec leurs filets en forme d’entonnoir et certains de ces navires n’activent par leur système d’identification automatique, une balise de localisation pourtant obligatoire compte tenu de leur taille.

Parmi eux, des grands thoniers français ou espagnols, qui pêchent au large, mais aussi et surtout des chalutiers principalement chinois.