Six femmes sont arrivées en Polynésie française après deux mois de traversée du Pacifique à la rame. Un exploit réalisé au profit des enfants atteints du cancer.
Alexandra, Emmanuelle, Itziar, Marie, Margot et Stéphanie sont arrivées samedi 25 mars en Polynésie française. Elles ont parcouru 8.000 kilomètres en paddle board, depuis leur départ du Pérou en janvier dernier. Un défi sportif et caritatif au profit des enfants atteints de cancer.
Les six rameuses ont traversé le Pacifique en 80 jours. Un record, inscrit au Guinness book. Elles se sont relayées jour et nuit pour réaliser chaque jour l’équivalent d’un marathon. Hier, après les derniers mètres, les six femmes avaient hâte de retrouver la terre ferme : « J’ai du mal à me dire qu’on va arriver, mais envie de toucher la terre, envie de retrouver mes proches et ma famille » confie Margot.
Comme elle, après 80 jours à avancer à la force des bras, à tour de rôle toutes les heures, les waterwoman landaises et espagnoles n’attendent qu’une chose : « On est vraiment excitées et impatientes de retrouver surtout nos proches, nos familles, nos enfants. C’est vraiment ce qui nous a tenues jusqu’au bout » dit l’une d’entre elles avec le sourire. Elle ajoute : « On ramait pour eux, pour les enfants malades. On l’a fait, on est vraiment contentes. »
« Les parcours de soin sont très longs, et semés d’embuches, comme l’océan Pacifique. »
Accompagnées de dauphins et d’une vingtaine de pirogues, les six paddeleuses ont fait leur entrée dans le lagon, où les attendaient plus de 300 personnes. « Ça y est, on est arrivées ! L’accueil est juste dingue » s’est exclamée l’une d’entre elles.
L’une des rameuses, Stéphanie, a surmonté quatre cancers du sein. Elle prône la résilience : « Le sport nous apporte beaucoup de choses pour nous battre contre la maladie : la persévérance, l’abnégation, avoir un objectif. L’endurance mentale aussi. Les parcours de soin sont très longs, et semés d’embuches, comme l’océan Pacifique. » Grâce à leur trajet, 800.000 euros ont été récoltés. 60% serviront à financer des actions solidaires.
©CAP OPTIMIST