« La plus grande entreprise de reconstruction d’un navire historique menée à bien en France » 

Jean-Louis Frot, ancien maire de Rochefort (1977-2001)

En 1992, l’association Hermione-Lafayette naît à l’initiative d’un groupe de passionnés d’histoire maritime avec comme objectif la reconstruction à l’identique d’une frégate de la fin du XVIIIe siècle au cœur de l’arsenal historique de Rochefort. Un long travail préparatoire commence alors avec le recueil des sources historiques, la reconstitution des plans, la recherche de financements, le lancement d’un appel d’offres pour trouver un constructeur…

Le Centre de Recherche et d’Architecture pour l’Industrie Navale (CRAIN) est le premier maître d’œuvre. Il réalise les plans et est en charge du suivi des travaux. Différents comités d’experts réunissant des ingénieurs, techniciens, historiens appuient ce travail de recherche. Suite à l’appel d’offres, l’entreprise Asselin des Deux-Sèvres est retenue pour la fabrication de la charpente du navire.

Depuis la fin de sa reconstruction, L’Hermione navigue et visite de nombreuses villes. Encore aujourd’hui, la volonté de naviguer est là et l’Association Hermione – La Fayette, propriétaire et armateur du navire a l’ambition de faire naviguer la frégate dans les meilleures conditions possibles.

Entre chaque navigation, L’Hermione revient à Rochefort, l’Arsenal qui l’a vue naître par deux fois et qui demeure son port d’attache. Sur le site de sa reconstruction, au cœur de l’Arsenal des Mers, il est toujours possible de découvrir les métiers de l’artisanat nécessaires pour maintenir la frégate en parfait état de navigation.

L’Hermione à Bayonne.

L’association qui gère la frégate L’Hermione a dû reporter le voyage prévu au printemps 2022. L’avarie détectée sous la ligne de flottaison est plus sérieuse que prévue. Le bateau restera plus de six mois en cale sèche à Bayonne. Les mots choisis sont techniques, mais on saisit la gravité des avaries du bateau: « Après de premières investigations faisant suite à la découverte d’une zone de faiblesse sous la ligne de flottaison en juin dernier à La Pallice, les premières observations confirment que l’avarie est sérieuse et que les travaux pour réparer les dommages constatés à bord ne seront pas réalisables dans les six mois à venir.« 

L’hermione

Image: © Maxime Franusiak http://www.maxime-franusiak.com